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Partage d’expériences entre pairs : le CEMU accueille la Cellule d’Appui à la Pédagogie (CAP) de Sciences Po Bordeaux

En mai, les ingénieurs et ingénieures pédagogiques de la CAP ont planifié leur learning expedition annuelle au CEMU. Un temps de réflexivité partagée bénéfique pour le développement professionnel des équipes.

Qu’est-ce qu’une learning expedition ?

La learning expedition, ou voyage apprenant, est un voyage en groupe d’un à plusieurs jours, voire semaines, le plus souvent à l’étranger, pour découvrir d’autres entreprises, cultures, univers ou façons de faire, de penser, de travailler, de vivre.

Arnaud, B. & Caruso Cahn, S. (2021). Outil 48 – La learning expedition. Dans : B. Arnaud & S. Caruso Cahn (Dir), La boîte à outils de l’intelligence collective (pp. 134-135). Paris: Dunod

Pourquoi une learning expedition Bordeaux-Caen ?

En parallèle du colloque RUNED 24, l’équipe du CEMU a accueilli trois ingénieurs pédagogiques de la CAP de Sciences Po Bordeaux, dans le cadre des échanges inter-universitaires pour la formation des ingénieures et ingénieurs pédagogiques. L’idée d’accueillir des collègues d’établissements d’enseignement supérieur partenaires avait pris corps un an auparavant, lors du Pédagolab 2023, dont le thème était justement les learning expeditions (voir la cartographie).

Les objectifs principaux de ce voyage apprenant étaient :

  • échanger entre pairs sur des pratiques et problématiques communes ;
  • participer à des temps organisés par l’équipe du CEMU pour s’inspirer et donner des pistes de réflexion et/ou d’amélioration grâce à leur regard extérieur ;
  • visiter les locaux et les installations du CEMU.

Les thématiques communes qui ont animé les débats étaient la place des IA génératives dans l’enseignement supérieur, l’évaluation des enseignements par les étudiants, l’approche par compétences et la formation des enseignants.

Et après ? Vers une systématisation des échanges entre services partenaires

L’équipe de Sciences Po Bordeaux est prête à accueillir à son tour des agents du CEMU dans ses locaux, et peut-être même organiser une rencontre avec d’autres ingénieurs pédagogiques des établissements du supérieur bordelais.

Que ce soit au sein de l’association ANSTIA, ou par le biais d’échanges plus ou moins formels, participer et faire vivre la réflexivité sur les métiers de l’ingénierie pédagogique au sein du réseau des services d’appui à la pédagogie français et francophones est un “plus” indéniable pour le développement professionnel des agents.

Retour d’expérience

Florie Brangé, responsable CAP Sciences Po Bordeaux

La Cellule d’Appui à la Pédagogie (CAP) de Sciences Po Bordeaux, composée de 3 personnes, a énormément apprécié les échanges inter-services avec le CEMU. Des quatre thématiques qui ont fait l’objet de temps dédiés, toutes ont été appréciés par le fait d’arriver, ensemble, à prendre le temps de creuser ces sujets et à partager les bons coups et les moins bons coups en toute transparence, confiance et honnêteté.

Concernant l’intelligence artificielle, la CAP est rentrée gonflée à bloc et a mis en place en une semaine dès son retour sur Bordeaux une matinée “accompagner les étudiants sur les mémoires à l’ère de l’IA”, sous la forme de temps de découverte et ateliers sous la forme des chapeaux de Bono, animés par des enseignants formés à la facilitation. Après trois heures d’échanges sous des formats variés, la technique de la « rétrospective » a permis au corps enseignant de voter pour trois éléments à tenter et implémenter d’ici la prochaine session de suivi des mémoires. Concevoir et animer cet événement AVEC les enseignants et enseignantes a été un réel plaisir, à renouveler.

L’APC est un sujet délicat. L’ouverture et la confiance dont a fait preuve le CEMU en partageant ses gabarits de travail ont été très appréciées et les gabarits seront certainement utilisés dans des accompagnements d’équipes au semestre prochain.

Le sujet de la formation des enseignants a permis de rassurer l’équipe sur le fait que peu importe la taille de l’équipe d’ingénieurs pédagogiques, il est dans notre ADN de chercher continuellement de nouveaux formats et de nouvelles manières de soutenir le développement professionnel des enseignants du supérieur. Des pistes privilégiant la co-conception de programme avec les enseignants et enseignantes sont en cours de formalisation.

Concernant l’évaluation des enseignements par les étudiants, la CAP a pu partager ses 10 ans d’expérience sur le sujet et les échanges ont été très fructueux sur les pistes de déploiement et d’amélioration d’un tel dispositif.

Les échanges ont également portés naturellement sur l’organisation des locaux et les systèmes d’affichages permettant de partager les informations entre collègues, et de visualiser les événements à venir. Les différents systèmes de tableaux aux murs nous ont semblé très intéressants ! C’est quelque chose qui a déjà été initié dans le bureau de la CAP à Sciences Po Bordeaux mais qui va être repensé pour une montée en puissance afin de prendre le meilleur de l’affichage virtuel et physique.

Cela fait du bien, en équipe, de prendre du recul sur nos actions et de voir différentes manières de faire. Nous n’avons certes pas les mêmes dimensionnements, moyens et contextes locaux, mais une chose est sûre : nos missions et nos objectifs sont partagés et les collègues sont toujours une source incroyable d’inspiration.

À quand la venue d’une équipe de Caen à Bordeaux ?