Un dispositif expérimental accompagné par le CEMU dans le cadre de l’appel à projets « Innovation pédagogique » 2024 – Vague 2.
ValoIR (Valorisation et diffusion d’informations sur la recherche en agro-alimentaire) est un projet pédagogique mis en place pour les étudiantes et étudiants du Master 2 en Nutrition et Sciences des Aliments. Porté par l’enseignant Frédérik Le Dily (UFR des Sciences), cette expérimentation s’inscrit dans un cours de communication professionnelle visant à développer des compétences en communication scientifique et en gestion de projet.
Pour pouvoir mettre en place ce projet, Frédérik Le Dily a répondu à la deuxième vague de l’appel à projets « Innovations pédagogiques 2024 » porté par le NCU Réussites plurielles. Cette expérimentation est désormais intégrée chaque année dans l’offre de formation, avec la création d’une nouvelle UE au sein de la maquette du Master intitulée « Valorisation et diffusion sur la recherche agro-alimentaire ».
Diffuser un message scientifique
Avec l’appui du CEMU, l’enseignant a conçu un parcours pédagogique de 20 h structuré en trois phases :
- l’identification d’un sujet, puis d’une problématique, sur un sujet sociétal lié à l’alimentation ;
- la réalisation d’un état des lieux sur la problématique retenue afin d’en réaliser une synthèse ;
- la restitution d’un message scientifique par l’utilisation d’outils audiovisuels auxquels les étudiantes et étudiants auront été initiés.
Le projet vise ainsi à développer chez les apprenantes et apprenants des compétences en communication scientifique (vulgarisation adaptée à un public cible) autrement dit, traduire des connaissances scientifiques complexes en un message compréhensible pour un public non expert.
Les étudiantes et étudiants ont créé une vidéo pédagogique intitulée « Entre tradition et standardisation alimentaire : planète et santé fragilisées », diffusée le 29 janvier 2025 dans l’amphithéâtre Jean Jacquet de l’université de Caen Normandie. En reprenant les codes d’une émission télévisée, ils ont exposé les enjeux écologiques et sanitaires de l’alimentation aujourd’hui, à travers la mise en scène d’un plateau de tournage et la création de capsules vidéo.
Retrouvez la vidéo sur la médiathèque pédagogique
De la conception à la réalisation
Le CEMU a accompagné le projet dès sa conception, par l’élaboration d’un syllabus permettant de cadrer et présenter le projet. L’évaluation de l’enseignement s’est fait via deux grilles critériées co-construite avec l’aide du CEMU et centrées sur les objectifs pédagogiques du cours : « Réaliser une enquête bibliographique sur une préoccupation sociétale relevant du domaine agro-alimentaire » et « Créer un contenu pédagogique scientifique sous la forme d’un message audio-vidéo ».
Le dossier écrit et la production audiovisuelle, demandés aux étudiantes et étudiants, sont conçus et développés en parallèle : le travail de recherche alimente la production audiovisuelle, qui, en retour, contribue à structurer et clarifier les écrits. Le dossier écrit s’adresse à un public averti ou expert de la problématique étudiée, tandis que le support audio-vidéo constitue une version vulgarisée des contenus, destinée à un public non expert.
Le pôle Transmedia est quant à lui intervenu à plusieurs niveaux dans l’accompagnmeent du projet :
- les différentes captations se sont faites dans le Learning lab, le plateau de tournage vidéo et RapidMOOC, avec l’accompagnement des professionnels de l’audiovisuel ;
- l’équipe de création multimédia a conçu et mis en forme l‘affiche pour la projection et le syllabus du projet.
Témoignage
L’enseignant Frédérik Le Dily revient sur l’importance de l’accompagnement du CEMU tout au long du projet :
« Dans la mesure où le projet ValoIR a été co-construit avec l’expérience du CEMU, en réponse à l’un de ses appels à projet, l’accompagnement a été très fort et parfaitement justifié. Le centre a permis non seulement la réalisation matérielle du projet, mais également d’en assurer la cohérence et le suivi.»
« ValoIR m’a offert beaucoup plus de temps d’observation des étudiants (dans les ateliers par groupe, au CEMU quand ils réalisaient leur séquence vidéo) que n’importe quelle autre mise en œuvre pédagogique que j’ai eu le loisir de pratiquer.
L’autodétermination du sujet et de sa conduite par les étudiants m’a ôté de facto la charge de décider d’un thème, d’un sujet à traiter et de la manière de le réaliser. En fait, mon rôle a été, tout le temps du projet, de rappeler « la règle du jeu », en laissant de côté la stratégie pour jouer. C’est donc un changement radical en termes de pratique, puisque mon rôle a été celui de l’ordonnateur, et pas de l’acteur du projet. »
« Les étudiants ont été confrontés très vite aux contraintes exercées par la pratique pédagogique, nécessitant d’être entreprenant, force de proposition, donc proactif. L’impact du projet a été différent selon les groupes de travail (groupes plus ou moins réactifs). Ce constat nous conduit à imaginer pour la suite une forme d’évaluation complémentaire à même de traduire ces différences de réactions. Dans l’ensemble, l’auto-bilan réalisé par la promotion montre que le projet a nourri chez toutes et tous un sentiment de fierté, de réussite et aussi de confiance en soi. Donc globalement l’impact a été très positif. »
Retrouvez le nouvel appel à projets du NCU Réussites plurielles



« Cet appel à projets bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme « Investissements d’avenir » portant la référence ANR-18-NCUN-021 ».
