Comme d’autres services de l’université, le CEMU s’appuie sur des étudiantes et étudiants pour mener à bien ses missions d’appui à la pédagogie.
Pourquoi travailler avec des étudiantes et étudiants ?
Le CEMU propose une variété de services pour accompagner les enseignants et enseignantes de l’université. Chaque année, une douzaine d’étudiantes et étudiants est recrutée pour l’aider dans cet objectif.
Travailler au CEMU en tant qu’étudiant ou étudiante peut mener à différents missions : producteur ou productrice de ressources pédagogiques, tuteur ou tutrice, assistant pour un projet spécifique (par exemple, le projet de recherche LOOP dédié au développement de la ludopédagogie dans l’enseignement supérieur).
Quels bénéfices ? L’appui d’étudiantes et d’étudiants permet de répondre plus rapidement aux besoins en ressources pédagogiques exprimés par les enseignantes et enseignants, et de seconder les équipes pédagogiques dans l’accompagnement des étudiantes et étudiants à distance. Les étudiantes et étudiants employés au CEMU, eux, se professionnalisent et découvrent l’université sous un autre angle, mais aussi la manière dont un cours se conçoit.
Quelles missions ?
Au CEMU, à la différence de son homonyme en composante, un tuteur ou une tutrice en Enseignement à distance (EAD) suit les étudiantes et étudiants de toute une filière (de la L1 au M2) d’une formation à distance. Son rôle est d’accompagner la réussite de leur formation à travers :
- la compréhension du contenu des cours, des différentes méthodologies et des attentes des enseignants ;
- l’organisation du travail et de la vie étudiante ;
- le développement de la confiance en soi et de la motivation.
Le tuteur ou la tutrice EAD a la spécificité d’exercer son activité à distance. Pour s’adapter à son public, principalement salarié, il ou elle propose des temps d’échanges synchrones aux moments les plus propices, travaille en collaboration avec les autres tuteurs et tutrices EAD ou de son département.
Zoom sur…
Cornélie JARDIN
Tutrice en sociologie
Actuellement en deuxième année de master « Vulnérabilité » (Sociologie), Cornélie Jardin travaille au CEMU depuis août 2022.
Comment as-tu connu le service du CEMU ?
Par l’un de mes enseignants. À la base, je voulais un poste de tutrice en présentiel mais l’ouverture de poste pour être tuteur L2 & L3 n’était pas sûr d’ouvrir. Mon enseignant m’a alors parlé du CEMU et j’ai postulé pour être tutrice motivationnelle, 100 % à distance. L’idée d’accompagnement était toujours présent.
Peux-tu décrire ton activité ?
Je suis tutrice pour des personnes de la L1 au M2, soit plus ou moins 200 personnes. Je dois donc organiser mon temps de travail en fonction des urgences, répondre aux questions, réorienter vers les bons interlocuteurs, etc. Pour donner une idée, je reçois plus ou moins une centaine de mails par jour : les trier et y répondre consiste déjà en une activité à part entière. J’ai un contrat de 7h, ce qui n’est pas suffisant pour un accompagnement personnalisé.
Je n’ai pas de journée ou de semaine type, cela varie en fonction des demandes mais aussi de mon emploi du temps de cours. Si à un moment, j’ai beaucoup de demandes, je vais donc consacrer 1 heure ou 2, même si ce n’était pas prévu ainsi. L’inconvénient est que mes disponibilités ne sont pas forcément les mêmes que les étudiants, il peut donc y avoir un décalage.
Une autre de mes activités est d’assurer le suivi des contrôles continus pour les étudiants sous main de justice.
J’essaye également de faire des visioconférences thématiques, mais malheureusement cela demande du temps de préparation. J’ai beaucoup de projets en tête mais en sept heures on doit se concentrer sur l’essentiel. Et je dois aussi être vigilante à « garder ma place » : je ne suis pas enseignante, je ne peux rentrer dans le détail, même si j’ai la réponse du fait d’avoir fait les mêmes études. Il faut parfois le rappeler aux étudiants.
Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de travailler au CEMU ?
Plusieurs choses me plaisent dans ce travail. Tout d’abord, c’est la liberté et la confiance que le CEMU nous témoigne. Je peux travailler de chez moi si je le souhaite (3h maximum sur 7h) mais j’aime bien venir sur place car nous partageons un bureau avec les autres emplois étudiants, ce qui permet de partager, de s’entraider parfois. On apprend les uns des autres.
On nous donne l’opportunité au CEMU de nous responsabiliser, de nous professionnaliser un peu, on nous laisse gérer, ce qui est très agréable et donne encore plus envie. En contrepartie, on nous demande une synthèse par mois, ce qui nous permet également de faire un retour sur notre organisation, nos problématiques, pour voir les éléments bloquants, etc.
Un autre point positif est le confort matériel que nous offre le CEMU, avec un double écran notamment.
Cette expérience dans le tutorat et l’accompagnement est un peu comme un test pour voir si ça me plaît, si ça peut être une direction à prendre pour la suite.
Quelles sont les qualités requises selon toi ?
C’est très subjectif, en fait. Pour moi, il n’y a pas réellement de qualité nécessaire, la motivation y fait beaucoup. Quand on a envie de s’investir, le reste découle, on a envie de donner toujours plus. Mais justement, attention à ne pas trop s’investir au risque d’oublier nos propres études, ce qui est difficile car on a envie d’aider.
Pour le poste de tuteur ou tutrice motivationnel, ce qui aide c’est que nous sommes dans la même filière que les tutorés. On connaît donc les enseignantes et enseignants : je sais que tel enseignant ou telle enseignante va mettre plus de temps à répondre mais finira par répondre à l’étudiant ou étudiante, je ne vais donc pas la ou le relancer par exemple. Mais c’est un peu difficile au début d’envoyer des mails pour leur dire « vous n’avez pas répondu à telle ou telle personne ». Pour réussir, il faut se faire confiance. La première année, on apprend et on prend ses marques. Je vois bien la différence entre l’année dernière et cette année : j’ai évolué !
Une qualité nécessaire est tout de même de savoir écouter les autres mais encore une fois, sans se laisser submerger, nous ne sommes pas là pour ça.
Comment postuler ?
Pour consulter les offres et postuler, rendez-vous sur ose-mi à partir de juin 2024.
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